Quelques
réflexions sur l’arrivée des Coquilles…
Mon
travail s’est toujours articulé autour d’un axe constitué d’une matière :
le papier et d’une forme : le dôme.
A partir
de ces deux éléments, j’ai créé mes premières sculptures : les casemates.
Elles sont robustes et interrogatives, posées sur le sol elles renferment sous leur
carapace un espace contenu et piégé.
Lors
d’un déplacement de l’une d’elles, je l’ai retournée pour la porter et une
fenêtre s’est ouverte, un courant d’air et le vide s’est crée. Mon regard, mon
émotion n’étaient plus les mêmes. Ma casemate avait perdu son sens, ce n’était
plus une casemate, ce n’était plus le même objet auquel j’avais à faire. C’était
une nouvelle structure que je baptisais Coquille.
Mon
processus de création fut chamboulé, ma réflexion devait changer : une
nouvelle aventure commençait. Et ce fut un nouveau début.
Désormais,
me voici face à deux sortes de sculptures antinomiques, la casemate et la
coquille aux formes opposées mais qui certainement
dialoguent entre elles.
La
coquille, objet creux et ouvert, invite vers d’autres horizons, bien que posée
sur le sol, elle semble être en lévitation, attirée par une force céleste.
Sa matière est constituée de
pâte à papier, de l’argile séchée réduite en poudre, du lin et d’autres matériaux. C’est le papier
pierre, une vieille recette datant du
Moyen-Âge. Pour la petite histoire les
maçons de cette époque l’utilisaient pour restaurer certaines parties des
édifices religieux comme les gargouilles.
Les
métamorphoses de cette nouvelle sculpture sont fortement liées au milieu marin
que j’ai appréhendé lors de mon enfance et qui continue à me hanter.
Et le
sentier s’ouvre.
Note pour l'acheteur le prix indiqué est celui d'une seule coquille
Some thoughts on the arrival of the Coquilles ...
My work has always been articulated around an axis made up of a material: paper and a shape: the dome.
From these two elements, I created my first sculptures: the casemates. They are robust and interrogative, placed on the ground they contain under their shell a contained and trapped space.
As one of them moved, I turned it over to carry it and a window opened, a draft and a vacuum created. My gaze, my emotion were not the same. My bunker had lost its meaning, it was no longer a bunker, it was no longer the same object I was dealing with. It was a new structure that I called Coquille.
My creative process was turned upside down, my thinking had to change: a new adventure began. And it was a new start.
From now on, here I am faced with two kinds of contradictory sculptures, the casemate and the shell with opposite shapes but which certainly dialogue with each other.
The shell, a hollow and open object, invites to other horizons, although resting on the ground, it seems to be levitating, attracted by a celestial force.
Its material consists of pulp, dried powdered clay, flax and other materials. This is stone paper, an old recipe dating from the Middle Ages. For the record, the masons of that time used it to restore certain parts of religious buildings such as gargoyles.
The metamorphoses of this new sculpture are strongly linked to the marine environment that I apprehended during my childhood and which continues to haunt me.
And the path opens.
Note for the buyer the price shown is that of a single shell