L’installation : « Transhumance ».
C’est une installation pensée à partir de l’expression « mouton de panurge », je l’ai appelé « Transhumance ».
C’est le confinement qui m’a permis de sortir cette idée qui dormait dans un tiroir. En cette époque biscornue, paradoxale où l’homme ne se cache plus de ses intentions les plus ambivalentes, les moutons, « nous » que je regarde de loin depuis très longtemps en m’interrogeant, pourquoi des êtres de connaissances comme les humains peuvent vivre dans un tel aveuglement ?
C’est une question, que je me pose depuis toujours. Depuis je n’ai cessé de chercher la réponse.
Après l’avoir mis en scène à travers des sculptures et installations qui vulgarise l’image de la main et du cœur, cette fois, je vais la poser à travers ce petit troupeau : « cette transhumance ».
« Des moutons blancs, noirs, tachetées tout comme les humains : les blancs, les noirs, les rouges, les jeunes…
Il se pourrait que l’impact premier dans ce mouvement infini du vivant, reste l’énergie que se dégage du processus et peu importe là au chaque être vivant se trouve. Il est à sa juste place dans un constant présent. Peut-être que tout n’est qu’une question de temps, ou que le temps, de fait, n’existe pas. »
Née en 2020 à travers mon expérience pendant le confinement cette installation se présente plus que jamais en accord avec la dualité humaine contemporaine. Le symbole représente le mouvement de l’énergie cosmique infinie. Il appartient à chacun de choisir comment utiliser cette puissante énergie Universelle, au service de notre libre arbitre. Une transhumance comme un passage d’un état de conscience à un autre. Ceci donne suite à ma démarche artistique et les questions qu’elle pose. Oui à la vie ! Mais, à quelle vie et dans quel monde ?
L’art, de tout temps fait partie d’un langage Universel que nous pouvons tous emprunter vers la conscience et la compréhension de l’Être.
Celia Gouveiac