Déconstruction. Parole hachurée, scandée dans un désordre générateur de sens. Langue orageuse, insolente à souhait. Poétique de la marge pour donner vie/voix... Read More
Déconstruction. Parole hachurée, scandée dans un désordre générateur de sens. Langue orageuse, insolente à souhait. Poétique de la marge pour donner vie/voix aux minorités et sonder les abysses de la différence ; réquisitoire pour débusquer les dieux et leurs caprices, questionner le monde et son ordre injuste. Sainte dérivée des trottoirs est un cri jaillissant des retranchements les plus intimes de la vie, là où la parole retrouve sa vérité nue et s’estompent les frontières de la folie et de la raison. Sainte dérivée, cette folle sainte à ses heures et concubine de Jésus - portée par le corps et la voix de Vladimir Delva. sainte dérivée des trottoirs est une performance « spectacle ultra-marin pour rivages poétiques », Sainte Dérivée des trottoirs est un ethnodrame singulier. Une « forme d’un théâtre créole théorisé par Louis Mars et Franck Fouché, qui souligne l’impact des rituels mystiques caribéens dans l’art dramatique haïtien ». Émergeant d’un tas d’ordures, vêtu d’une grande jupe cousue des mêmes détritus, il entraîne le public à travers l’espace décrit plus tôt en portant la belle parole toute brisée et bricolée de Sainte Dérivée des Trottoirs. Une prostituée qui rumine des histoires de rue en même temps que des miracles. Qui se lamente autant qu’elle se marre. Affirmant entre autres délires avoir tué sa mère, couché avec son père ou encore noyé ses enfants, cette héroïne qui porte bien son nom se situe au carrefour du vaudou et des mythes d’ailleurs. Sainte-Dérivée des trottoirs est une exclue de partout. Une allégorie non seulement d’Haïti, mais de toutes les marges, à laquelle Vladimir Delva prête une élégance au-delà du genre. Drag Queen, féministe, sorcière, prêtresse vodou cette performance vous enivre de chants de danses et de proses poétiques.