Née dans le FinistèreInstallée en Corse du Sud Dès l’enfance, les lignes d’écriture terminées à la hâte, je découvre le plaisir de plonger mes mains dans l’argile, cette sensation unique du contact de la terre et de ses possibilités infinies. Bien...
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Née dans le Finistère
Installée en Corse du Sud
Dès l’enfance, les lignes d’écriture terminées à la hâte, je découvre
le plaisir de plonger mes mains dans l’argile, cette sensation unique du
contact de la terre et de ses possibilités infinies. Bien plus tard, c’est auprès
d’un sculpteur que je découvre et apprend. De ces moments à l’atelier, je garde
l’image de l’exigence, de l’énergie et de la générosité.
Bien que l’argile se modèle, nous travaillons toujours en taille
directe par rétractation, comme s’appréhende le marbre ou le bois.
Du bloc d’argile, tout peut naître ou rester enfermé, caché. Tels
ces corps prisonniers, tel ce visage de femme à la tristesse contenue, tels ces
hommes nonchalants. L’étendu du désespoir humain tendu vers la vie, vers une perfection
illusoire, vers une question sans réponse : où va le monde ?
Ma démarche s’inspire de l’expression de Rodin : « Mon seul guide est mon
plaisir. » Plaisir d’explorer, d’expérimenter, de flâner, de
m’émerveiller, de m’exprimer librement.
Prendre le temps avec la matière, les matières, s’offrir un moment
suspendu de liberté et d’émotion dans un monde un peu fou.
Partager tout, et juste cela afin de laisser le visiteur libre
d’y porter son propre regard.
Une fois le travail de création accompli, celui du fondeur opère
la magie de la transformation de la terre en bronze.
Miracle de la fragilité qui devient éternité.