English / Français
This sculpture was a first step towards autonomy and a deployment of my
ropes.
Following the realization
of many paintings representing bodies and ropes, I now wanted to give them more
materiality. I wanted this materiality to be accompanied by a certain autonomy.
Here we can see that the ropes finally come out of the frame but remain
attached to it. They take full possession of it and give the canvas a
materiality that can be compared to an organic aspect that echoes to the skin.
Beyond giving a physicality to my ropes, the goal was also to bring them closer
to my audience, they are no longer just painted images, they are physically
present. This work also plays with the question of temporality, in fact, the
knots that I made here are the same as those I do during a Shibari session,
generally, quite tight. However, time has altered the tension and we are now
facing loose strings. The "raw" aspect of the materials but also of
the gestures that we guess contrasts enormously with my painting work
Français
Cette
sculpture fut un premier pas vers une autonomie et un déploiement de mes
cordes.
Suite
à la réalisation de nombreuses peintures représentant des corps et des cordes,
je me suis mise en tête de leur donner plus de matérialité. Je voulais que
cette matérialité s’accompagne d’une certaine autonomie, ici, on peut voir que
les cordes sortent enfin du cadre, mais y restent tout de même attachées. Elles
en prennent pleinement possession et donnent à la toile et au châssis une
matérialité que l’on peut rapprocher à un aspect organique qui fait écho la
peau. Au deca de donner une physicalité a mes cordes, le but était aussi de les
rapprocher de mon public, elles ne sont plus seulement des images peintes,
elles sont présentes physiquement. S’ajoute à tout cela, la question de la
temporalité, en effet, les nœuds que l’on observe ici sont les mêmes que ceux
réalisés pendant une séance de Shibari. Ce sont des nœuds assez serrés, cependant,
le temps a altéré la tension et on se retrouve maintenant face à des cordes
lâches. L’aspect plus « brut » des matières, mais aussi des gestes
que l’on devine contraste énormément avec mon travail de peinture.