Il s'agit également de la première sculpture de la série des géodes. Produites à partir d'éléments naturels comme ces dernières, elles reproduisent leurs structure et compositions : le grès cuite à haute température, devient pierre ; le verre, réagissant avec l’émail, devient un cristal limpide, dont le rendu n’est visible qu’après de longues heures de cuisson, et de refroidissement, tout comme la lente formation des cristaux, par d’infimes infiltrations d’eau dans la paroi rocheuse.
Souvent exposées, parfois recherchées, ces géodes sont comme les souvenirs d’une promenade. Elles sont également le témoin des temps géologiques qui dépassent l’humanité.
Cette sculpture déploie généreusement ses lacs turquoises mais certaines de ses parties demeurent inaccessibles alors qu'il serait simple d'y accéder. Une géode est, elle, fissurée, symbole de fragilité derrière la solidité apparente. Ce qui semble inébranlable, immuable n'est en réalité qu'une apparence. L'éphémère et l'incertitude planent, telle une épée de Damoclès.
Entre ces sentiments forts que sont la frustration et la fascination, quelle sera la réaction du spectateur ? Ce jeu de cache-cache, n'est-il pas ce que nous faisons tous face à autrui ? N'est il pas ce qui régit notre société et l’aliène ?