265 carats est issus d’une collection nommée FOSSILE, qui donne à la Nature l’occasion de nous livrer son interprétation de notre civilisation industrielle au sein d’un univers post-apocalyptique. FOSSILE s'approprie le plus emblématique des produits de notre industrie du luxe: le collier de haute joaillerie.
Sur le convoite depuis toujours. Inscrit dans notre imaginaire collectif, le collier de haute joaillerie est le collier de princesse par excellence. C'est une pièce spectaculaire qui a besoin de milliers d'heures de travail dans le plus grand secret des ateliers parisiens ... Les meilleurs artisans d'art ont été choisis pour forger de leurs mains les montures en or, afficher leurs éclats, tailler et sertir les pierres précieuses ... Des codes très précis sont respectés afin de perpétuer la tradition joaillière. Pierre au centre, diamant taille brillant, sertis griffe et pavage horloger ... Les règles sont établies et il faut les respecter. Gare à ceux et celles qui s'égarent. Et comme toute industrie, le luxe suit les lois de son marché et utilise parfois les nouvelles technologies pour amortir ses coûts de production, tout en jouant sur des notions d'artisanat pour vendre des produits industrialisés. Le rythme de création est frénétique, la machine est rapide, fiable, économique et ne s'arrête jamais. C'est malheureusement l'un des secteurs les plus polluants au monde. L'extraction des matières nobles est extrêmement nocive pour la nature et entraîne souvent le déplacement de communautés autochtones, les conditions de travail sur les sites restent obscures au même titre que l'origine des pierres. Le prix de conscience des consommateurs pousse doucement les géants du luxe à adopter des habitudes plus responsables. Dans un présent où les matériaux qui composent ce bijou l'aurait amené à traverser le temps, FOSSILE défit ici les lois de la physique au profit de l'imaginaire et nous livre une pièce joaillière manifeste de l'empreinte du temps et du vivant. Un bijou dont les lignes s'entremêlent au dessein de la Nature pour dénoncer la vanité de son caractère, le formalisme de son genre et qui nous invite, par-delà une représentation sculpturale, à interroger son origine, son usage et la préciosité des ressources qu'il emploie.
La sculpture 265 carats est nommé ainsi en hommage à sa valeur perdue. Elle est développée en collaboration avec la famille des Formicidaes. Tous les procédés mis en place respectent le vivant et favorisent le travail d'artisan d'art de proximité. Pièce unique, signée et numérotée.