Sanga invite à une réflexion sur le trauma identitaire subis par ces réfugiés contraints à fuir l'hostilité.
Une photo de passeport, celle de Sanga. Elle résume une existence mais aussi accentue l'enchevêtrement de la géopolitique des frontières. Cette même photo témoigne d'une vie décousue, du dépouillement de soi, d'une identité qui s’effrite.
Être réfugié, c'est bien plus que le déracinement de sa terre natale.
Être réfugié, c'est bien plus que le deuil.
Être réfugié, c’est bien plus que l'errance.
Être réfugié, c'est de vivre les mots de Tourgueniev : « Le passé est mort et l’avenir ne se dessine pas encore ».
Sanga explore l’invisibilisation de ces millions de gens au sein de notre société mondiale. Les réfugiés sont victimes de rejet au seuil de l'espoir.
Ils sont condamnés à marcher, à ramper, à errer, seul le déploiement de leurs ailes leur ai interdit. Ils luttent perpétuellement contre la perte de soi et le rejet de l'autre.
Il nous faut absolument effacer ces frontières qui nous divisent. Pas uniquement celles qui séparent nos pays, mais surtout celles que l’on érigent sur nos cœurs pour nous séparer de l'autre... l'étranger. Ainsi, nous allègerons la souffrance physique et psychologique que subissent ces réfugiés, … ces sans noms. Dès lors ils ne seront plus des spectres. Ils pourront se construire un pont entre leurs passés et leurs futures…
Redevenir humain.
Renaître.