Portrait de l'artiste Marcel Duchamp évoquant une partie de son travail sur un mode différent de "la boîte en valise". (support : médium - 80x60 cm)
Musée
portatif plat, création "inframince" dont le motif essentiel est donc
la ténuité. Il constitue une sorte de référence à la très fameuse "Boîte
en valise".
Comme le dit Jean-Christophe Bailly :
« En
effet, l’image est toujours déjà seconde, elle ne peut être image que
de quelque chose : ce qui, dans l’image, entrelace le non-être et
l’être, c’est cette simultanéité d’une existence et d’un renvoi à
l’existence ou, comme on l’a souvent dit (à propos du portrait
notamment), d’une présence et d’une absence. Cette sortie est à la fois
un mouvement (l’être sort de lui-même, quelque chose est sortie de
l’être) et une stagnation (ce qui est sorti ne se pose qu’en flottant,
nous sommes devant quelque chose qui s’échappe mais qui, tout autant, se
tient dans une fixité) ».
De
là, est-il possible de percevoir que l’acte de création se situe dans
ce seuil ténu entre "être" et "non être", entre le geste de l’artiste et
sa représentation, entre l’intention inconsciente (
Ogni dipintore dipinge se)
du peintre et le regardeur. Ce dernier est appelé à faire une
expérience de l’imperceptible en cultivant la lenteur et le retard de sa
perception, une expérience du seuil comme représentation d’un
entre-deux temporel éphémère.
Video : https://youtu.be/99WnImndhr4
Musée portatif plat, création "inframince" dont le motif essentiel est donc la ténuité et faisant suite à la très fameuse "Boîte en valise". Comme le dit Jean-Christophe Bailly : « En effet, l’image est toujours déjà seconde, elle ne peut être image que de quelque chose : ce qui, dans l’image, entrelace le non-être et l’être, c’est cette simultanéité d’une existence et d’un renvoi à l’existence ou, comme on l’a souvent dit (à propos du portrait notamment), d’une présence et d’une absence. Cette sortie est à la fois un mouvement (l’être sort de lui-même, quelque chose est sortie de l’être) et une stagnation (ce qui est sorti ne se pose qu’en flottant, nous sommes devant quelque chose qui s’échappe mais qui, tout autant, se tient dans une fixité) ».De là, est-il possible de percevoir que l'acte de création se situe dans ce seuil ténu entre "être" et "non être", entre le geste de l'artiste et sa représentation, entre l'intention inconsciente (Ogni dipintore dipinge se) du peintre et le regardeur. Ce dernier est appelé à faire une expérience de l'imperceptible en cultivant la lenteur et le retard de sa perception, une expérience du seuil comme représentation d'un entre-deux temporel éphémère.
Flat mobile museum, an "infra-thin" creation whose essential motif is therefore tenuity and which follows on from the very famous "Boîte en valise". As Jean-Christophe Bailly says: "Indeed, the image is always already second, it can only be an image of something : that thing, in the image, which intertwines the non-being and the being. It is the simultaneity of an existence and of the reference to the existence or, as it has often be said ( particularly about portraits) of a presence and an absence. This exit is at the same time a movement (the being goes out of itself, something went out of the being) and a stagnation (what went out is only settled by floating, we are in front of something which escapes but which, just as much, is held in a fixity”.From this, it is possible to perceive that the act of creation is situated in this tenuous threshold between "being" and "non-being", between the artist's gesture and its representation, between the unconscious intention (Ogni dipintore dipinge se) of the painter and the viewer. The latter is called upon to experience the imperceptible by cultivating the slowness and delay of his perception, an experience of the threshold as a representation of an ephemeral temporal in-between.
Video : https://youtu.be/99WnImndhr4