Biographie succincte en français
Je dispose de plusieurs reconnaissances ( après l’école
primaire Communale de Falisolle, Charleroi,
Auvelais, l’enseignement industriel de Falisolle, Tamines, Châtelet, Fosses, Namur
) dont un diplôme d’études supérieures du 1er degré… distinctions obtenues
généralement en cours du soir, c’est-à -dire après les heures de travail.
J’ai exercé, dans le privé, à Auvelais, durant des décennies, des responsabilités sur du
personnel technique et eu de nombreuses possibilités d'originalités de toutes sortes pour des lignes de production
automatiques où quantité de fonctionnements étaient à la pointe de mon crayon.
Consciencieux et battant, suivant les idées contenues dans " La charte
de Quaregnon " et le " Discours à la jeunesse de Jaurès
", l’on m’y laissait une large autonomie, j’y suis passé successivement
d’ouvrier, à employé puis à cadre.
Expériences notamment durant 6 ans et jusqu'en 1990 au
lieu de mon domicile à Franière ( entité de Floreffe, 6.600 habitants alors ) Ã
des responsabilités au Centre Culturel et de conseiller au centre public d’aide
sociale ( ce qui était appelé dans le passé « Bureau de bienfaisance » ou encore
« La table des pauvres »
).
En 1995 avec ma fille que je tenais à sensibiliser au
patrimoine régional ( à ce moment monitrice de l'école Provinciale, à la plaine
des jeux du bois de l’Harzée à Falisolle,
par la suite elle éditera le Glossaire
d'Arsimont - Contribution au parler wallon en Basse-Sambre ( qui est
consultable et téléchargeable sur ce site, 313 pages )), nous créons un
personnage pour former un groupe carnavalesque de traditions populaires wallon ( fonctionnements, en langue locale,
costumes, chansons, activités diverses… ), le Carnaval détenant par définition une
critique sociétale. C’est mon apport à Fârjole, Falisolle, lieu de vie de mes
parents, de mon enfance et adolescence. Beaucoup s'y sont investis mais, pour
que cela persiste, j'ai été contraint d'assumer, d'être la cheville ouvrière de
ce groupe ( qui aujourd’hui perdure ) durant ses 13 premières années
d’existence… et encore les quelques années suivantes pour des évènements
ponctuels.
Très jeune, je lisais tout ce qui était disponible à la
maison et je me suis intéressé aux arts
plastiques : en 1961, âgé de 12 ans, je décide seul de m’inscrire
et de suivre des cours de dessin.
Pour l’anecdote et afin de comprendre ma détermination, je m’y rendais à pied,
ce qui me demandait 30 minutes de marche intensive à l’aller comme au retour.
Je ne comprenais pas la légèreté du contenu des œuvres des adultes que j’y voyais, de ce monde si fréquemment
immonde qui n’a pas vraiment changé depuis. De cette date vient, guidant mes
pas, ma prise de conscience, mon
désaccord, ma contestation et
mon dynamisme pour essayer
d'exhiber l'occulté, le refoulé.
J’ai poursuivi au total une formation d’une dizaine
d’années de cours du soir en Académies de Beaux-Arts, souvent accompagnée
d’histoire de l’art : à Tamines ( Alix Dufaux ), à Châtelet ( Roland
Dubois et Brigitte Debay ) puis à Namur ( Luc d'Haegeleer ) en dessin,
sculpture et sérigraphie.
L’académie, rappelons-le, impose de faire de la main ce
que l’œil voit mais surtout elle donne l’émulation en côtoyant les exigences et
les réalisations d’autrui. Une fois ces acquis, les travaux qui s'ensuivent ne
sont jamais gaucherie mais volonté.
J’ai notamment les connaissances et les expériences du travail du bronze,
summum en sculpture classique,
dont j’ai déjà réalisé intégralement les opérations, ce qui légitime d'aborder
le monumental. J’ai été reconnu en cela en 1990 par le certificat de fin d’études de
l’Académie des Beaux-Arts de Châtelet.
Mes personnages sont régulièrement présentés nus,
c’est pour : prendre en considération les traditions grecque, romaine,
classique, académique ; gagner en intemporalité car des vêtements marquent
une époque ; montrer ce bipède qu'est l’humain dénudé, car, en vérité, il
ne possède que lui-même et est relativement démuni, vulnérable, devant les
évènements.
Ignorant ceux qui magnifient, idéalisent, exaltent le
labeur des travailleurs pour les stimuler, je citerai pour exemples de
références : Jacques Callot, Honoré Daumier, Otto Dix, James Ensor, Francisco
Goya, George Grosz, Keith Haring, Frans Masereel, Félicien Rops… Pour les contemporains, je me retrouve
particulièrement chez les dessinateurs (-trices) de presse et les humoristes.
On peut dénombrer quantité d’écrivain(e)s traitant de ces sujets, mais le
problème du livre est que les gens lisent peu ou pas et qu’un livre (re)fermé
n'interpelle aucunement. L'objet est au contraire visible en permanence et
rappelle de par sa présence.
J'écris avec autant d'intensité pour : définir mes
constructions et, ce faisant, j'approfondis mes observations, ce qui m'impose
de persévérer dans ma démarche, celle de brosser le présent en bravant ce qui
pourrait déranger... l'incertitude est d'ailleurs totale depuis le début quant
à son écho ; concourir à en convaincre et en entraîner d'autres sur cette piste
insuffisamment empruntée.
Sur le chemin tant que j’en ai la motivation, les
possibilités, le temps et la vigueur...
Short Biography in english
I
have several recognitions ( after the Communal Primary School of Falisolle,
Charleroi, Auvelais, the industrial teaching of Falisolle, Tamines, Châtelet,
Fosses, Namur ) including a diploma of higher education of the 1st degree...
distinctions generally obtained in the evening class, after the working
hours.
For
decades, I worked in the private sector in Auvelais, I held some
responsibilities about the technical staff and had many possibilities of
originality on all kinds about for automatic production lines, many functions
were at the tip of my pencil. Conscientious and determined, following the ideas
contained in "The Charter of Quaregnon" and the "Discourse to
the Youth of Jaurès", I was given a large degree of autonomy, successively
going from worker to employee and then to manager.
Experiences
notably during 6 years and until 1990 at my place of residence in Franière ( entity
of Floreffe, 6,600 inhabitants then ) with responsibilities at the Cultural
Centre and as an advisor to the public social assistance center ( what was once
called "Bureau de bienfaisance" or "La table des pauvres"
).
In
1995 with my daughter that I wanted to
raise awareness of regional cultural heritage
( at that time instructor of the Provincial School, at the Harzée Woods
Playground in Falisolle, then she published the Glossary of Arsimont -
Contribution to the Walloon language in Basse-Sambre ( which is available for
consultation and download on this site, 313 pages )), we create a character to
form a group of Walloon folk traditions ( functioning, in local language,
costumes, songs, various activities... ), the Carnival holding by definition a societal
critique. It is my contribution to Fârjole, Falisolle, the place where my
parents, my childhood and adolescence lived. Many have invested themselves in
it but, in order for it can to continue, I was forced to assume, to be
administrator of this group ( which today continues ) during its first 13 years
of existence... and again the following few years for events others.
From
a very young age, I read everything that was available at home and I became
interested in the visual arts : in 1961, at the age of 12, I decided to
register and take drawing classes. For the anecdote and to understand my
determination, I went there on foot, which required 30 minutes of intensive
walking both ways for each lesson. I did not understand the lightness of the
content of the works of the adults I saw there, of this world so frequently
ignoble which has not really changed since. From this date comes, guiding my
steps, my awareness, my disagreement, my contestation and my dynamism to try to
show the occult, the repressed.
In
total, I followed a ten-year course of evening classes in a few Academies of
Fine Arts, often accompanied by art history : in Tamines ( Alix Dufaux ),
Châtelet ( Roland Dubois et Brigitte Debay ) and then in Namur ( Luc
d’Haegeleer ) in drawing, sculpture and silkscreen printing.
The
academy, let us remember, imposes to do with the hand what the eye sees but
above all it gives emulation seeing the demands and achievements of others.
Once that acquired, the work that follows is never clumsy but wished. In
particular, I have the knowledge and experience of working with bronze, the
ultimate in classical sculpture, whose operations I have already carried out in
full, which legitimizes to approach the monumental. I was recognized in this in
1990 by the certificate of graduation of the Academy of Fine Arts of Châtelet.
My
characters are regularly presented naked, this is to : take into consideration
Greek, Roman, classical, academic traditions ; gain in timelessness because
clothes mark an era ; show this biped that is the naked human being, because,
in truth, he only owns himself and is relatively helpless, vulnerable, in front
of events.
Ignoring
those who magnify, idealize, exalt and stimulate the labeur of workers for the
benefit of the rich, I will cite as examples of references : Jacques Callot,
Honoré Daumier, Otto Dix, James Ensor, Francisco Goya, George Grosz, Keith
Haring, Frans Masereel... For contemporaries, I find myself particularly among
press illustrators and humorists. We can count a lot of writers dealing with
these subjects, but the problem with the book is that people read little or no
and that a (re)closed book is not relevant at all. On the contrary, the object
is permanently visible and recalls by its presence.
I
write with big intensity to : define my constructions and, in doing so, deepen
my observations, which requires me to persevere in my approach, that of
brushing the present by braving what could disturb... the uncertainty is
moreover total from the beginning as to its echo ; to contribute to convince
and bring some others on this insufficiently used path.
On
the road as long as I have the motivation, the possibilities, the time and the
vigor...
More informations on the site www.js-del-basse-sambre.jimdofree.com
Le réalisme dans l’art pour un monde
meilleur, décent (Approche succincte en français)
Origines,
formations, activités et expériences diverses m’ont permis d’acquérir un regard
critique et acéré. La démarche est d’attester des (dys)fonctionnements
existants, de montrer par des constructions réalistes, des
évènements tantôt de la vie courante, tantôt des travers de cette société
profondément malade, injuste, absurde, si difficile pour beaucoup, dont les
aliénations, contradictions et déséquilibres présagent du désastre. Que font
les gens pendant ce temps-là ! L’ensemble de mes travaux permet en
quelques regards de sortir des scènes quotidiennes de ce fouillis, et pour qui
veut le voir et y réfléchir, de survoler ce qu’est la société de la pensée
unique.
Dépassant le
conformisme, les geignements omniprésents et l’indignation, c’est une
contribution transmise pour un monde plus harmonieux. C’est particulièrement
important pour la jeunesse, qui ayant pris le train en marche n’a pas choisi
tout cela.
Comment aborder ces
représentations si ce n’est par le biais de l’humour, de la dérision voire du
grotesque ? Un moyen d’exagérer, de caricaturer des situations
réelles de vie est de prioriser le vrai habituellement invisible à l’œil sur le
décoratif. Le défi est d’innover, de faire sortir de ce néant, de par ses
contenus, ses sujets et ses lignes, des figures puissantes et inédites de voies
inexplorées. Chaque création nouvelle vient s’ajouter et complète la série. Un
art utile pour montrer des valeurs ou encore pour désigner des particularités du
système ! Mes travaux ne conduisent pas au découragement ni Ã
l’engourdissement mais suscitent l’action, c’est en quoi ils sont optimistes.
Si les natifs ne
défendent pas leur patrimoine, qui le fera ! Chaque travail est une
facette du thème générique « Saynètes de la vie de tous les jours », est
estampillé de mon logo et possède un nom en wallon de la Basse-Sambre, région
en aval de Charleroi, dans cette langue ancestrale directement issue du latin
populaire, élément majeur de l’identité culturelle, aujourd’hui pleinement délaissé.
Liberté est offerte
à chacun d’interpréter la thématique principale de chaque pièce et de
décortiquer les détails, clins d’œil souvent arsouilles, évoquant des réalités
secondaires. Une association de quelques pièces renforcera, quant à elle, une
idée particulière.
On ne crée pas pour
soi-même. Défenseur d’un art accessible à tous, y compris financièrement, j’ai
choisi pour mes rondes-bosses le modelage, le moulage et le tirage de travaux
en céramique émaillée, matériau traditionnel de la région, permettant en y
prenant soin, d’accompagner bien des générations. Chaque réalisation pourrait
être disponible également, à tirage limité, ainsi que dans un volume
monumental, en bronze. J’ai opté pour la sérigraphie en ce qui concerne le
graphisme. Il y a unité dans tous ces ouvrages, d’emblée il est vu qu’ils sont engendrés
par les mêmes mains. Ces approches requièrent, dans leur technique, la réplique
de maints exemplaires, mais il n’y a jamais vraiment deux pièces les
mêmes : les petites variations entre les épreuves ne sont pas des
maladresses, elles sont inhérentes aux procédés manuels de les reproduire,
soulignant ainsi la personnalité de chaque composition.
Voici donc des
expressions concrètes du mécontentement ambiant, mais aussi d’espoirs. Des parcours
de vie conduisent certains particuliers à partager ces analyses. L’occasion
leur est donnée ici de s’entourer d’objets symboliques en accord avec leurs
convictions et pourquoi pas, par exemple, les diffuser.